Ï R O G R A M M Ë . Le temps qui s'est écoulé depuis que là publication &• ce journal a été interompue, a fait sentir à tous ceux qui sont sincèrement animés du bien public, combien il é_ tait à regretter que cette publication n'ait pu se continuer • C'est autant pour remplir cette lacune, que pour satis-, .faire au voeu généralement émis, qu'Une société vient d'entreprendre la tontinuation de cette feuille, qui «eia toute rédigée dans un but d'intérêt public. Èn conséquence le journal connu sous le litre de Courrier Valaqua comprendra : I o Des articles politiques et commerciaux, et paraîtra deux fois par semaine, lundi et vendredi. 2 ° Il sera accompagné d'une autre feuille sous le .titre de Musée national ; ee second journal contiendra des articles liieraires et industriels, et paraîtra une fois par semaine , tous les mercredis . Le prix d'abonnement était anciennement de quatre ducats par an, et quoique les frais de rédaction et d'impression soient beaucoup plus considerables aujourd'hui par l'addition de la feuille littéraire, et que pour le« mettre à la portée d'un plus grand nombre de lecteur» on ait pris la résolution deles publier dans deux langues, valaque et française, la société conservera ce même prix pour faciliter les souscriptions . D'après les calculs les plus sévères, il a été démontré qu'à moins d'obtenir trois cents souscripteurs, la société ne pourra continuer ses publications; il est donc á espérer que pour soutenir une entreprise vraiement nationale, les amateurs s'empresseront d'envoyer leur offrande pour remplir le nombre d'abonnés indi pensable à la continuation d'un travail dont on ne saurait révoquer en doute l'utilité. NOUVELLES DE L'INTERIEUR Ordonnances princières. Nous Alexandre Ghyka, Prince régnant de Valaehie, A notre conseil administratif. En transmettant au conseil administratif la déclarafiom qui nous a été adressée par notre honorable et fidsl» J Boyard, le camarache Jean Ghyka, acte par lequel il B i b S . Univ. Clu] renonce dans les termes de l a plus vire satisfaction ea faveur de la dette pnbMfce, à. la somme de vingt quatre mille piastres "à-lui du^HFà titre de traitement d'une année pendant laquelle il a rempli les fonctions de Président de PEphorie ^ in'ten'dsmce ^ des salines, tàclie qu'il no considère que comme un devoir dont ii s'est acquitté envers l a patrie, et considérant qu'une résolution aussi généreuse que digne d'éloge a des droits à la reconnaissance publique, ordonnons au conseil de faire part de notre satisfaction toute particulière à Monsieur leCamaraclie Gliyka, tant pour ses services que pour l'offrande qu'il fait du fruit de ses veilles et d'en porter le témoignage à la connaissance du public- ; par l a voie-du journal et du bulletin officiel. Au C o n s e i l A d m i n i s t r a t i f. Désirant donner aux habitans de la viile de Braïla iin"o preuve, delà conviction où nous sommes qu'au développement du commerce dans cette échelle est attachée la prospérité de celui de toute la Principauté; du désir que ous avons de favoriser ce développement par tous les moyens possibles; des'droits qu'acquièrent toujours à notre gratitude, et à notre sollicitude tous ceux qui y coopèrent par leurs efforts : Vu le rapport du département de la Vistiarie * en date da 1 1 août N°: H 5 i .- Vu le rapport du conseil administratif du i 4 du mém» mois. Vu l'article 4 i des conditions de l'adjudication des douanes, que le bureau de l'assemblée nous A présenté par son rapport du 3o décembre N°. 2 0 , ordonnons : i ° : Que toute la ville de Brailâ le port y compris , de puis les bords du Danube jusqu'aux fossés qui entourent la ville seront considéras comme lieux d'entrf-pôt- 20 . Que toutes le» marchandises et productions dont l'importation est permise, soit pour la consommation des habitans de l'intérieur de cette enceinfp, soit pour être transportées par eau sur la rive gauche de ce fleuve, sont à l ' a venir exempte de tout droit d'entrée à Bra'iia. 3 ° . Qu' il n'y aura de soumises à ce droit que celles des productions ou marclnndises qui entrant dans cette ville» en seront importées dans l'intérieur et franchiront l'enceinte ci-dc-ssus . Le conseil administratif est chargé de la mise à exénation des présentes dispositions qu'il portera à la connaisance du public par la voie du journal, et transmettra une copie de la présente au conseil municipal de la ville de Braïla. "T U R Q U I È . I l y a quelques jours, le Grand-Seigneur s'est renda incognito à Therapia. Il est resté deux jours en cette v i l l e . Aussitôt après son arrivée le bruit s'est répandu a Péra que lord Ponsonby s'était trouvé auprès du Sultan qui avait eu des conférences secrètes avec cet Ambassadeur. On ignore ce que ces bruits ppuvent avoir de fondé; mais ils ont été surtout accrédités par le départ d'un courrier pour Londres . Le Sultan a donné l'ordre à «n de ses favori* de se rendre à Londres . Il do;t inspecter , comme on l'a fait en France et en Belgique, les établissemens industriels, afin d'en essayer l'organisation en Orient. Le Sultan l'a chargé d'examiner fcv« soin tous les objets d'art et d'industrie. Un rapport doit être fait sur ces objets, et des dispositions seront pris»* ensuite pour enrichir l'Orient de ces découvertes. Le Sultan se rend régulièrement tous les lundi* «t mardis, quelque tems qu'il faase, au cabinet d'état d'Ai* nali Kavak, où il s'occupe, avec son secrétaire privé, des affaires qui sont principalement relatives à la poli* tique extérieure . Après avoir terminé ces travaux il rend à cheval à Ok-Meidan, où il s'amuse au tir de la 'flèche avec un arc qui, semblable à celui d'Ulisso, a» peut être'àrmé que par le Sultan sèiil. E g y p t e . A l e x a n d r î e. Les lettres qui nous parviennet d» cette ville font un tableau alarmant de la situation terrible de la Syrie. La ville de D e r - e l - Kammer, capitale des Druses, avait été occupée par 4,ooo Egyp tiens; le prince lui-même était placé sous une surveil lance sévère et i 5 o Délisës ont été pris et emmenés en Egypte. On croit qu'un sort semblable attend Émir Bescliir et sa famille . Le pacha avait envoyé dix mille bourses à Constantinople; il est tenu à payer en tout pour l'Eg3rpte, la Syrie et l'ile de Candie, 3o,ooo bourses tandis que l'Egypte seule lui produit 8 millions dncafg par an . Le choléra qui s'était de nouveau déclaré , diminue ses ravages; cependant un grand nombre d'Europég eiis et le pacha lui même avaient quitté Alexandrie. R U S S I E Du nouvel annuaire d'état de l'empire deRus»i« notuti- 'rons les 'extraits suivans : Le premier pouvoir de l'état e s t le C o n s e i l de l'empire ï présidé par l e conseiller intime actuel NVwv-ossilzow ; il 'est 'divisé "en cinq parties: i° section de législation , soui la présidfnce du général Wassititchikow; 2 ° section delà guerre, sous la pré-idence du général Tolstoï, 3 ° s e c tion des affaires civiles et religieuses , sous fa présidence de l'amiral Mordwinow; 4° section d'économie de l'état, sous la présidence du chambellan sup rieur Litta; 5= s e c tion des affaires de la Pologne, sous la présidence du prince Paskewitsch. Les membres du conseil de l'empire qui assistent toujours aux séances pléniércs, s o n t : S . A. I - le grand-due Michel, feld - maréchal von der ostén - S a - rken, les généraux de Sucht'elèu , Rimsky - Korssakow » Lobanow-Rostowski, Golitzin, D . Liewen , Jermolow, E . Lieven , Pahlen et Benkendoif, les amiraux Scliischkow et Greigh et le conseiller intime actuel Tutolwin. Les ministres d'état sont: le prince de Wolkonski, ministre de la cour impériale; le prince A . Liewene, directeur- général des postes; le comte de Nesselrode, ministre des affaires étiangères; l e comte de T o l i , directeurgénéral du département des communications d'eaux, des pouls et chaussées ; le comte T>chernischew, ministre de la guerre; le comte de Kancrin, ministre des finances; l ' a miral de Moller, ministre de la marine, le conseiller pri» vé Uwarow, ministre de l'instruction publique et pré-ident de l'académie des sciences, l e secrélaire intime de Bludcvr ministre de l'intérieur; l e conseiller privé DascMcow, ministre de l a justice et conseiller ultime actuel Chitrow», contrôleur de l'empire. A U T R I C H E La Gazette de Vienne renferme ]a nomenclature de* marchandises sournisea au contrôle de la douane. Ainsi serout assujetti» au simpl contrôle à l'intérieur du territoire des douanes. i ° Le coton brut que les iilateurs de coton recevront, débiteront et expédieront. 2° tous les produits rn coton mélangés ou non mélangés de matières étrangères ("a la seule exception des produits filés à la main^) aufSt long-temps qu'ils n e seiont pas achevés, ou qu'il n « seront pas livrés au c o m m e r c e . 3° Les cassonades en tant qu'elle ne seront pas livrées au commerce ou à des rafïiienrs qui opèrent sur les suscres bruts étrangers . 4 ° . L'eau - de-vie, l'esprit devin, l'arrack le rhum, le» liqueurs et les boisson» spiritueuses sucrées. feront soumis au controi rigoureux : »°: Le café; 2 ° : le s u c r e , l a cassonade et le sirop des mélasses e n tant que ces produits ue suut pas soumis au contrôje simple. P O R T U G A L . La Gazette de Breslau contient la note suivante sur le contrat de mariage conclu entre le prince de Cobourg et la reine de Portugal . 1° Le prince Ferdinand renonce, en faveur de ses frères et soeurs, aux possessions de la maison de Cobourg en Hongrie, attendu quil ne lui est pas permis d'avoir d'autres sujets que des Portugais. 2 ° Le prince portera le titre de duc de Bragauce , Altes«e royale, jusqu'au moment où naîtra un successeur an trône. Dès lors il aura le titre de Roi de Portugal, mais il ne pourra iaire aucun acte public san3 le consentement de la Reine . „ 3° Après la mort de la reine, il exercera les fonction » de tuteur du successeur au trône, et dans cette qualité il agira seul comme roi souverain . „ 4° Il jouira d'une rente viagère de 5o,ooo ducats qui lui sera affectée comme compensation pour la cession de se» droits sur les possessions hongroises . „ 5° Il pourra amener dans sa suite autant de personnes que bon lui semblera : il sera pourvu à leurs appointemens et à leurs pensions par la caisse publique . NOUVELLES DU JOUR BUKUREST Jeudi dernier, jour de la fête patronale du Monastère Koltza, Son Altesse le prince régnant accompagnée de son Etat Major et de la haute noblesse e-t allée entendre la messe à l'Eglise de ce Monastère à neuf heures du matin . Après le service divin, Son Altesse a visité l'hôpital qui est tenu dans l'enceinte du couvent. Les registres sous les yeux, et entouré de tous le» employés de cet établissement, lePrince a passe auprésdu lit de chaque malade s'enquérant près d'eux de la manière dont ils sont traités, et adressant à chacun des paroles de consolation, il a tout examinés jusque dans les plus petits détails. A la suite de- cet examen Son Altesse a daigné témoigner sa satisfaction aux membres de l'intendance des hôpitaux, pour la manière avec laquelle les malades sont soignés, et la promptitude avec laquelle' ils sont secourus. Son Altesse e*t allée visiter ensuite l'Ecole, tenue dans la mène enceinte. Plus de deux cents élèves y reçoivent une éducation primaire; un des élèves a prononcé avec beaucoup d'aplomb et d'intelligence un discours analogue à la circonstance. Le Prince a daigné questionner plusieurs de, ce* jeunes élèves, et l'on aremarqué qu'ils,répondaient a - vec assurance et prreision aux demandes qui leur étaient adressées.